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«AU PAYS DES HOMMES LIBRES»

THAILANDE

La Thailande revête d'histoires humaines, de cultures riches où modernité et tradition s'entrecroisent, mais aussi d'incohérences et d'enchevêtrements.

Pour son premier récit de voyage, Outside News vous présente ces personnes, ces lieux et ces paysages que nous avons rencontrés lors de notre passage au «Pays des hommes libres». 

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BANGKOK

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LA CHAOTIQUE

BUDDHA DAY

Les Bouddhistes vivent selon le calendrier lunaire. Et chaque phase de la Lune est l'occasion d'un «Buddha Day».

Ces fêtes traditionnelles commémorent la naissance, la mort, et l’éveil (nirvana) du Buddha.

Le jour du Buddha, des thaï se rendent en famille dans les temples pour offrir des offrandes aux moines, pour le Buddha.

La tradition veut également que ce jour-là, chaque personne apporte joie et bonheur à leurs pairs, en leur offrant des cadeaux par exemple.

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Le calendrier lunaire a fait aussi en sorte que notre premier jour à Bangkok tomba en même temps qu’un Buddha Day.

Ancre 1
Ancre départ

Maisons sur pilotis, au dessus de la Chao Phraya. Certainement l'une des choses les plus fascinantes que nous ayons vu à Bangkok.

En longeant le fleuve en bateau, on croise des enfants qui jouent dans le fleuve juste à côté de petits aligators effrayants, on passe devant des décombres d'anciennes maisons qui se sont écroulées dans le fleuve.

SAM LEE 

Dès le premier jour, on s'est baladés dans le vieux centre de la ville pour découvrir ses nombreux temples.

Le Wat Pho, le Wat Phra Kaeo, le Wat Suthat…

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La première personne que nous avons rencontrée à Bangkok, c'est Sam Lee, un jeune chauffeur de Tuk-Tuk. C’est lui qui nous a parlé du Buddha Day. Car c’est aussi un jour spécial pour les Tuk-Tuk, ou du moins, pour les tarifs des Tuk-Tuk: un tarif unique pour la journée, avec en prime un circuit touristique tout tracé par le conducteur.

Sam Lee nous explique que lors de chaque Buddha Day, le gouvernement s’engage à payer leurs frais d'essence.

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Ce qui nous a marqués chez Sam Lee, c'est son côté coquet. Il n'arrête pas de se regarder dans son rétroviseur pour se coiffer. Et la deuxième chose dont nous nous souviendrons, c'est le pare-brise de son Tuk-Tuk chargé de colliers et d'amulettes de chance. 

Ces amulettes sont censées le protéger des accidents de la route, très fréquents à Bangkok. 

Dans les temples, des enfants suivent les cours enseignés par les moines. 

KAO SAN 

Située dans le centre historique de Bangkok, Kao San Road est le point d'accueil principal des touristes de passage en ville.

Entre les guesthouses, les petits commerces, les stands de streetfood, les bars et restaurants en tout genre: dans cette rue piétonne animée, les backpackers se donnent rendez-vous chaque soir pour faire la fête.

Le temps d'une nuit, Kao San se transforme alors en un espace de liberté, où l'excès n'a plus de limite.

PEACH

ARTISTE DE RUE

À KAO SAN

Peach, 53 ans, père de deux filles et originaire de Bangkok.

Son slogan c'est «Love never dies».

Sa mère était artiste aussi.

Il a été professeur d’art, avant d'investir la rue comme nouveau lieu de travail. 

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Ses inspirations? Ses 15 chats (quasi omniprésents sur ses toiles), ses deux chiens, ses amis. Il dessine beaucoup de petits monstres aussi. 

 

Il nous emmène dans un bar de la rue voisine pour nous montrer une grande fresque qu'il a réalisée sur l'un de ses murs.

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Peach nous raconte beaucoup de choses sur sa vie. 

Il nous dit qu’il a commencé l’art de rue à Covent Garden, à Londres, et qu’il a beaucoup voyagé en Europe. Il adore Paris nous dit-il, surtout Montmartre.

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  RENCONTRE AVEC  

ARNAUD DUBUS

Journaliste correspondant français

installé à Bangkok

«EVERYBODY WANTS TO GET FUCKED»

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Reportage à Kao San Road

AYUTTAYAH

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BEAUTÉ DANS LES DÉCOMBRES

Ayuttayah, l'ancienne capitale du royaume de Siam, se situe à moins d'une heure de Bangkok. 

Le parc historique, sur l'île d'Ayutthaya, est en partie constitué des ruines de ses anciens temples. Ces ruines sont aujourd'hui un héritage historique qui rappelle les conflits avec les armées birmanes.

ROUTE POUR LE NORD

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DIRECTION CHIANG MAI

14 heures de train, c'est long.

14 heures à voir défiler des paysages, à croiser des nomades qui marchent sur le bord de la voie ferrée, à attendre que le temps passe. Et puis quand la nuit tombe, les moustiques et les petites bêtes viennent virevolter autour de ta couchette. Le vent est chaud, le temps est lourd. Aucune climatisation. 
Tu es sale et fatigué, mais tu te sens libre.

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Ancre 2

Petit garçon dans sa cour d'école à Chiang Mai.

Pendant la récréation, des enfants s'amusent à troquer des petits objets entre eux.

C'est comme s'ils se prennaient déjà pour des commerçants montant leur première affaire. 

Ville moderne. Ville de passage pour les touristes désirant s'aventurer dans la jungle du Nord de la province pour un trek de plusieurs jours. 

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On apprécie écouter un concert de Jazz sur un trottoir, boire un verre sur le toit d'un bar, et manger des noodles au bord de la route.

CHIANG MAI

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COMBAT DE MUAI THAI

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LES MONTAGNES DU NORD

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«BIENVENUE

DANS LA JUNGLE»

Cinq jours à marcher dans les montagnes, entre les rizières et les villages des communautés Karen, à manger des «jungle fruits» et de la bonne cuisine locale. 

Aperçu d'un groupe de jeunes touristes à la rencontre des cultures de la «jungle» du Nord.

Ancre 3

À quelques kilomètres au nord de Chiang Mai, dans les montagnes où ruissèlent les rizières, des villageois Karen préparent le diner.

En ce soir de juillet 2015, en pleine période de mousson, onze randonneurs étrangers s'attablent après une journée de marche dans la jungle, en attendant les plats de riz au curry préparés par leurs hôtes.

Dans une ambiance chaleureuse, les touristes discutent entre eux autour de la table en bois, en tentant de se faire comprendre avec chacun un anglais aux accents d'ailleurs.

Dès que le repas est prêt, tout le monde s'active. Les touristes apportent les plats préparés par les villageois pour les déposer autour des bougies de cire qui fument sur la table.

Ce soir là, les cultures s'entrechoquent, les barrières s'effondrent, le temps s'arrête, pour laisser entrer un sentiment de liberté.

LE DÎNER DES KARENS

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LES ÎLES DU SUD

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PARADIS DÉSERT

Phuket, notre première étape. Notre point d'accroche. C'est ici que nous avons attérri de France. 

Dès la sortie de l'aéroport: chaleur, soleil, odeurs de bouffe, scooters par milliers, hommages à la famille royale sur des panneaux publicitaires en bord de route.

Ici, le deux roues est le transport par excellence. Des familles entières se déplacent sur une seule mobylette. Les plus petits se retrouvent soit aux pieds du conducteur, soit assis sur le dirigeant. Pendant que le reste de la famille tente de se frayer une petite place.

Un bordel à la thaïlandaise, paradoxallement si bien organisé et géré par les habitants, qu'on apprécie tant. 

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Bordée par le golfe de la Thaïlande à l’Est et par la mer d’Andaman à l’Ouest, la région du Sud est généralement connue pour ses îles paradisiaques, ses plages sablonneuses idylliques aux couleurs tropicales...

De quoi en faire rêver plus d'un.

L'île de Phuket, la plus au Sud, accueille près de 10 millions de visiteurs par an.

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Comment décrire Kho Phuket? Un berceau touristique avant tout. Le gouvernement a d'ailleurs récemment décidé d'accentuer davantage le développement de l'île. Rénovation des routes, construction d'une ligne de métro, amplification de l'offre hôtelière; le but est de redorer le tourisme dans le Sud et de faire de l'île une «destination premium».

Nous sommes arrivés le dernier jour du mois de juin. La période estivale n'est pas la plus touristique. La côte était donc plutôt désertique, à notre grand étonnement. Surtout dans le nord de l'île, où nous étions installés les premiers jours. Ici on croise plus souvent des locaux et expatriés de tous horizons. Le nord est calme et tranquille. Sur la côte, des petits ports gérés par des pêcheurs s'opposent aux marinas remplies de yachts chics.

Dans le sud, c'est la balance inverse. Phuket City, capitale de l'île, est très authentique. Tant dans son architecture colonialiste, son état d'esprit et sa manière de vivre. On y croise souvent, ici et là, des ateliers d'artistes et des petites boutiques indépendantes.

Koh Phuket, c'est cet environnement à la fois moderne, occidental, teinté d'une culture traditionnelle asiatique.

KOH PHUKET

Ancre 4

KARIM

Ancien boxeur devenu taxi des mers.

C'est à Rang Pier, petit port de pêcheurs à Koh Phuket, que nous rencontrons Karim.

Karim est musulman pratiquant et père de trois enfants.

À bord de son Tuk-Tuk des mers en bois qu'il a lui même fabriqué, il nous emmène visiter les micro-îles autour de Phuket. Pendant chaque traversée, il nous raconte avec beaucoup d'intérêt l'histoire des îles visitées, et à travers elles, son histoire à lui.

Nous passerons la journée entière sur son bateau.

Son grand sourire et son chapeau de paille resterons un souvenir gravé dans ce voyage.

La pollution des îles du sud semble être un enjeu écologique de taille. 

De nombreuses plages dans le sud de Koh Phuket - gérées par de grands hôtels et resort cinq étoiles - sont recouvertes d'amas de déchêts, qui proviennent à la fois des touristes et de la mer.

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A Rawai, nous croisons Michelle Doherty, jeune australienne, qui porte un sac rempli de bouchons en plastique. Elle est accompagnée d'une amie anglaise, plus âgée. Michelle nous explique qu'elles passent leur après-midi à nettoyer les plages.

Depuis deux ans, cette australienne vit avec son petit ami tatoueur dans un studio sur la route de Kata. «L'environnement, on dirait que ce n'est pas dans la culture thaï, ou alors les gens n'ont pas encore conscience des dangers de la pollution». Chaque jour, Michelle récupère le moindre bout de plastique trouvé par terre, puis le transforme en colliers, bracelets ou bagues. «Lors de ma première saison en Thailande, j'ai été choquée par le nombre de déchets rejetés par la mer. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à récolter et retravailler les plastiques récupérés». Michelle a déjà trouvé un nom pour sa collection de bijoux en plastique: Ocean Alien. Elle projette même de les commercialiser.

MICHELLE DOHERTY

KOH LANTA

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TRANQUILLITÉ SAUVAGE

«Hey guys how are you? Have a drink!» 

C'est ainsi que nous abordent Sam et Toto, les deux propriétaires de l'unique bar-boutique croisé pendant notre longue marche dans la jungle de Koh Lanta. 

L'envie de s'arrêter ne serait-ce que pour boire un soda rafraîchissant est trop forte. On s'installe sur la terrasse où sont déjà attablés deux autres touristes épuisés.

Sam et Toto ont flairé le bon plan: proposer des boissons fraîches aux marcheurs en plein coeur de la forêt.

Nous voilà assis. Les jambes encore tremblantes.

L'endroit est paisible. Reposant. Notre souffle ralentit. Après quelques gorgées de notre breuvage, la discussion s'amorce. On avait tellement soif que notre boisson est vite terminée. On doit reprendre la route avant la tempête.

On a quand même eu le temps d'échanger quelques mots avec nos hôtes. Apprendre qu'ils vivent de ce petit commerce. Que les planches de bois soigneusement installées au pied de l'arbre voisin seront leur future maison.

SAM & TOTO

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